Aujourd'hui Palerme fait 20 km de long. Pour commencer la balade dans le coeur historique de la ville, nous avons choisi le carrefour des Quattro Canti, situé à l'intersection du Corso Vittore Emmanuelle et de la Via Maqueda. Les phéniciens avaient tracé une longue rue qui reliait le Palais Royal au port. A l'origine cette seule voie existait, c'est le Corso. Autour se trouvaient les habitations construites par les phéniciens et les arabes.
Le pouvoir aimante les nobles féodaux . En 1600 la Via apparaît, formant une croix avec le Corso.
Ce carrefour est un décor théâtral, avec une unité de décoration pour les immeubles d'angle. Ils sont ornés de fontaines, de statues. Les quatre saisons, quatre rois espagnols, quatre saints... On regarde chaque détail.
Fuyant ce lieu bruyant on rejoint la Piazza Pretoria. Elle est occupée par la Fontana della Vergogna, commandée par Leopold de Medicis. Les quatre bassins représentent les fleuves de la Toscane. Associés aux statues de nus, cela choqua les palermitains. La mairie occupe le Palais des aigles.
On divague dans les ruelles clichés de Palerme : maisons délabrées, balcons, et linge à sécher. Il était trop tard ou trop tôt pour ll'heure des palabres de balcon à balcon.Piazza Aragona , Piazza di san Francesco d'Assise avec son église au portail gothique, oratoire de San Lorenzo qui abrite une Nativité du Caravage et des décors en stuc exubérants, Piazza Marina avec son étrange eucalyptus géant, et le beau palais Chiaramonte.
Nous échouons devant le Palazzo Abatellis. C'est la Galerie Régionale de Sicile, élégant édifice gothico-catalan, vaste portail qui ouvre sur une belle cour carrée, fenêtres trilobées et géminées. Elle est réputée pour la fresque du Triomphe de la mort. De là nous aurions pu pousser la dérive vers le jardin botanique, au calme, remarquable par les espèces qu'il abrite.
Nous avons préféré la Via Spasimo , moins accueillante, pour nous retrouver sur la place du même nom d'où l'on voit l'église du même nom, délabrée. Du gothique, mais n'allez pas croire qu'il est répandu en Sicile. S'y trouve logé un tableau de Raphaël. Aujourd'hui c'est une salle de concert, mais elle fût forteresse, théâtre, lazaret, hospice, hôpital.
Contournant le remarquable Palazzo Alutaministo avec son attractif jardin, nous aurions aimé trouver une terrasse rafraîchissante Piazza Rivoluzione, but de l'histoire. De là on regagne les Quattro Canti.
Lorsque vous la voyez depuis le Corso Vittore Emmanuele , avec sa grande place, les palmiers, les bancs et sa façade, l'oeil est attiré et l'on a envie de s'y poser pour contempler paisiblement.
L'intérieur ne retiendra pas l'oeil.
Mais vous pouvez être synchrone avec le spectacle ethnologique d'un baptême, où les tenues, le recueillement brouillé par les palabres de la vie quotidienne vous surprendront.
Nous n'avons pas eu le temps de visiter la Galerie régionale de Sicile avec la fresque du triomphe de la mort, le Palais des Normands avec sa chapelle palatine, la Chiesa di San Giovanni degli Eremeti avec ses fresques, le Musée archéologique régional avec ses sarcophages phéniciens, ce qui nous rappelle que le temps passe vite, se perd dans les embouteillages et qu'il faut être vigilant sur les heures et jours d'ouverture.
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